+ Audacieux + Libre + Créatif + Performant

Recentrage et distanciation

L’avatar héroïque est à la fois un outil de recentrage et de distanciation. Il permet à chacun, d’une part, de se recentrer sur ses forces. On projette dans l’élaboration de l’avatar nos plus belles qualités et on lui fait l’économie de nos peurs. « Un concentré de mes talents, allégé en défauts ». Ce n’est pas un personnage idéal au sens où il incarnerait une utopie, mais un personnage suffisamment bon, suffisamment fort, pour que je me sente en confiance. D’autre part, cet avatar, ce n’est pas moi non plus, et cela me permet de garder une distance. Je le laisse affronter les défis qui m’exposent tout en me protégeant. Il ne faut pas y voir là une déresponsabilisation de l’enfant mais bien une protection, une mise à distance du risque.

Par exemple, dans toutes les situations de prise de parole en public, cet avatar va permettre à chacun de se sentir plus en confiance, d’oser plus facilement, et en même temps de relativiser la prise de risque : un exposé devant toute la classe, la lecture d’un texte en langue étrangère, un examen à l’oral devant un professeur inconnu…

Dernière chose importante, cela permet également à l’enfant de garder une distance avec le sentiment d’échec. « Cet accent ridicule ce n’est pas le mien mais celui de mon avatar »… Une fois de plus, le principe n’est pas de déresponsabiliser l’enfant, mais de lui éviter de s’enfermer lui-même dans une situation d’échec, de ne pas « s’auto étiqueter » négativement.

→ Oser s’exprimer, apprendre à apprivoiser la notion de risque, devenir plus audacieux.

Support onirique

L’avatar héroïque va permettre de libérer l’esprit de ses multiples conditionnements (familiaux, sociétaux, environnementaux) et de se rêver différemment, au delà de la zone de confort. Par exemple, il a été établi scientifiquement que dès cinq ans, les petites filles et les petits garçons ont internalisé les biais sociétaux et les prennent pour eux-mêmes. À l’adolescence, les enfants s’enferment d’eux-mêmes dans un périmètre encore plus reclus, limité aux codes de quelques individus qui interagissent avec eux.

Le fait d’élaborer un avatar héroïque qui est libre de touts ces diktats permet aux enfants de s’autoriser à ouvrir leurs envies, leurs rêves. On sait maintenant que cela va modifier leurs comportements par la suite. On appelle ça des astuces méta cognitives. L’objectif est de leur faire toucher du doigt leur motivation intrinsèque, prendre conscience de ce qui leur donne envie de se lever le matin, ce qui donne du sens à leur effort.

L’atelier Avatar héroïque est conçu autour de cette idée d’exploration de soi. C’est un espace privilégié où ils vont pouvoir se rêver, s’envisager, se projeter, s’ouvrir plusieurs voies. Ne plus redouter le regard des autres, ni l’échec. Se balader sur la vie, sans se fixer de destination, si ce n’est celle d’aller à soi, toujours, ailleurs. Réenchanter son avenir, se réinventer un futur, s’ouvrir des possibles enthousiasmants. Enrichir son univers onirique et du coup développer la curiosité.

→ Se mettre en chemin sur une route décomplexée, avec un état d’esprit plus libre.

Champs d’actions exploratoires

Remettre l’enfant dans une logique d’action, en explorant avec lui de nombreux terrains d’expression, afin que chacun puisse trouver celui ou ceux qui lui correspondent le mieux et dans lequel il va pouvoir se tester, s’éprouver. L’avatar héroïque est un « costume » dans lequel il est plus facile d’investiguer et de laisser exprimer sa part artistique. Il permet pendant l’atelier d’endosser son costume et de jouer des mises en situation. Puis ensuite à la maison, de continuer cet entrainement, afin que petit à petit l’enfant prenne pour acquis ses capacités à surmonter les épreuves. Ces entrainements sont des processus méta-cognitifs qui rendent les enfants plus autonomes et plus forts. Ils permettent non seulement à l’enfant d’analyser des situations et les mettre à distance, mais aussi et surtout de s’entrainer à élaborer des stratégies de résolutions de problèmes.

L’atelier encourage à faire de sa vie une oeuvre d’art. Faire entendre sa voix la plus singulière, être aligné avec ce que l’on fait, trouver du sens quel que soit l’orientation prise par chacun. On multiplie les exercices d’investigation qui permettent de trouver son style, à l’oral, à l’écrit, sa posture, son flow. On travaille sur l’identité et la singularité. On s’aventure à sortir du lot et être différent. Totalement soi, et totalement inspirant. On encourage la créativité comme source de performance.

→ L’extension du domaine de la lutte, ou plutôt de l’action… Se déployer ! Ouvrir son potentiel.

Ne pas s’oublier

L’avatar héroïque, une fois élaboré par l’enfant, devient une image immédiate qui va permettre au cerveau de faire une sorte de raccourci lorsqu’une épreuve se présentera. Dans les situations de difficultés, au lieu de se lancer dans une longue série d’analyses pour évaluer les différentes façons d’opérer, l’enfant se réfèrera très vite à son avatar héroïque qui très rapidement le recentre sur ses qualités, crée une distance relative et protectrice, l’autorise à agir et lui permet de le faire sans oublier qui il est vraiment.

On peut se tromper de routes mille fois, mais on ne doit pas oublier qui on est, ce qui nous constitue, nos valeurs, nos rêves. L’adolescence est cette période intense et riche où l’on apprend à se connaître, la gageure ensuite sera de ne pas s’oublier.

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